marți, 8 noiembrie 2011

Pluie de juillet

Mon village carpatin
est un paysage plus vaste que l'oubli
les vagues des forêts m'emportent
l'odeur du foin coupé
est l'unique parfum
que mes sens acceptent
et le collier d'églantines restera
l'unique parure de ma vanité

Les corps des bouleaux minces
je les habille
de la transparence des matins
je connais le sentier des fourmis
mais je cherche un autre chemin
lointain et inquiet comme la mer
je suis amoureuse d'un naufrage
de l'illusion que je respire
de tout ce qui s'éloigne de moi
et devient toujours inconnu

Je parle avec vous
mais je n'existe même pas
et mes paroles ne sont qu'une pluie
une pluie chaude de juillet
sur la terre de décembre...

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